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Voyage autour du thé : les cérémonies au Japon et en Chine

La cérémonie du thé ou l'art de l'hospitalité

Selon la légende, l’empereur de Chine Shen Nong faisait bouillir de l’eau sous un arbre quand quelques feuilles tombées des branches s’infiltrèrent dans son eau : en 2737 avant notre ère, le thé était né. Aujourd’hui, au Japon ou en Chine, le thé revêt une véritable dimension culturelle. Mêlant esthétique et bienséance, le service du thé est un art codifié qui demande des années de pratique pour en maîtriser les subtilités.

Lors d’un voyage en Chine ou au Japon, assister à une cérémonie du thé dans une maison de thé traditionnelle est incontournable pour vivre une expérience empreinte de sérénité. Notre collaboratrice Lise nous en dit plus sur cette coutume sacralisée, portée par son amour immodéré pour le breuvage.

En Chine et au Japon, le rituel du thé peut être pratiqué quotidiennement et est élevé au rang d’art lorsqu’il est accompli par des grands maîtres de thé.

La cérémonie du thé au Japon

Déjà en 815, le moine Eichu, revenu de Chine, préparait du Sencha pour l'empereur Saga. Dans les monastères, le thé vert fut ensuite incorporé aux cérémonies religieuses, puis la dégustation du thé fut associée à l'élite de la société japonaise. Aujourd’hui, le thé a une véritable dimension culturelle au Japon. Appelée Cha No Yu, littéralement « eau chaude pour le thé », la cérémonie japonaise, qui peut durer jusqu’à 4 heures, est extrêmement codifiée. Elle est l'illustration parfaite du raffinement japonais et de l'omotenashi, concept nippon traduisant un sens profond de l'hospitalité.

Liée au Sadô, « la voie du thé » regroupant la calligraphie, l’art floral, l’architecture, la céramique ou encore la gestuelle, la cérémonie du thé japonaise met à l’honneur le thé Matcha, non infusé comme les autres thés mais battu à l’aide d’un petit fouet en bambou (chasen).

Collation, dégustation du Matcha Koicha, pâtisseries, dégustation du Matcha Usucha… Le rituel est intime (pas plus de 5 personnes), le kimono exigé pour l’hôte et ses invités. Si le protocole à respecter, enseigné dans des écoles spécialisées, peut varier subtilement selon la région, la saison ou l’heure de la journée, les étapes restent immuables, telles que définies par le Maître de thé Sen No Rikyû au XVIe siècle, qui dégagea quatre principes fondamentaux à la cérémonie : l'harmonie, le respect, la pureté et la tranquillité.

« Fais un délicieux bol de thé
Dispose le charbon de bois de façon à chauffer l’eau.
Arrange les fleurs comme elles sont dans les champs.
Évoque la fraîcheur en été et la chaleur en hiver.
Devance en chaque chose le temps.
Prépare-toi à la pluie.
Accorde à chacun de tes invités la plus grande attention. »

Il existe plusieurs cérémonies du thé au Japon, autour du thé vert Matcha :
• Hatsugama, ou « Première bouilloire » : la première de l’année, au mois de janvier.
• Akatsuki-no-chaji, ou « cérémonie de l’aube en hiver » : elle se déroule au petit matin, au début des hivers froids.
• Kuchikiri-no-chaji : au mois de novembre, elle est souvent accompagnée d’un repas.
• Yobanashi : elle célèbre la longue nuit d’hiver.

Lors de votre voyage au Japon, cap sur les pavillons de thé, nombreux, en particulier à Kyoto, pour vivre l’expérience hors du temps et quasi spirituelle d’une cérémonie du thé. Demandez conseil à nos spécialistes : ils vous livreront leurs meilleures adresses.

La cérémonie du thé en Chine

En Chine, la cérémonie du thé est une longue tradition associée au bouddhisme, née sous la dynastie des Song (960-1279) et qui s’est développée sous la dynastie Ming (1368-1644). C’est dans le sud du pays, dans le Fujian ou la province du Guangdong, que la culture du thé est la plus inaltérée, là où la majeure partie du thé chinois est produite.

Dans une maison de thé en Chine, servir le thé est un art appelé Gong Fu Cha, ce qui signifie « prendre le temps pour le thé », en mandarin : l’art de la préparation pour obtenir une parfaite infusion des thés noirs, Tie Guan Yin (Wulong) ou Pu-erh. Les principes, décrits très précisément dans le Cha Shu, restent présents partout en Chine, même s’il existe des variations selon les régions.

La théière en terre cuite de Yixing, qui retient la chaleur et se charge des arômes des infusions successives, est un élément central du Gong Fu Cha, tout comme le pot à thé et sa passoire, où l’on verse le thé infusé avant de le servir dans les petits bols de dégustation. L’usage nécessite également une bouilloire, un ‘bateau à thé’ rempli d’eau chaude pour éviter que la théière refroidisse, un plateau en bambou et autres accessoires en bois (pour doser le thé, manipuler les tasses, etc.).

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