ou

Le centenaire de la disparition de Gustave Eiffel (1832-1923)

Rencontre avec Myriam Larnaudie-Eiffel, présidente de l’ADGE (Association des Descendants de Gustave Eiffel)

Nous commémorons cette année le centenaire de la disparition d’un homme qui a autant marqué son époque que notre capitale. Entrepreneur, ingénieur et habile financier, Gustave Eiffel était animé d’une foi inébranlable dans le progrès scientifique et technique. Nous avons posé quelques questions à Myriam Larnaudie-Eiffel sur les célébrations du centenaire de sa disparition.

Myriam Larnaudie-Eiffel, arrière arrière petite-fille de Gustave Eiffel, diplômée de l'École du Louvre, associée de l'Étude de commissaires-priseurs Coutau Bégarie & Associés, expert en tableaux des années 20, est la présidente de l'Association des Descendants de Gustave Eiffel (ADGE) depuis 2021. Elle est aussi l’auteure avec Dominique Dussol du livre sur la Passerelle Saint-Jean à Bordeaux, publié aux Éditions du Festin.

L'œuvre d'Eiffel dans son intégralité mériterait d'être inscrite au patrimoine mondial et la Tour d'être classée monuments historiques.

1- Quels grands événements sont à venir pour cette année de célébration du centenaire de la disparition de Gustave Eiffel (1832-1923) en France et à l’étranger ?

Myriam Larnaudie-Eiffel : Voici une sélection d’événements à venir : 11 juillet inauguration de l’exposition « Eiffel, Toujours Plus Haut » sur l’esplanade de la Tour Eiffel à Paris ; mi-juillet ouverture de l’exposition « Gustave Eiffel, une vie monumentale » à Bordeaux ; fin juillet ouverture de l’exposition « Le Paris de Gustave Eiffel » à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine à Paris ; du 12 au 14 août à Chinon, mise en lumière du Pont Eiffel sur la Vienne avec scénographie lumineuse ; en octobre exposition " Savoir Fer et maîtrise de l'Air" à Dijon ; en septembre, début des célébrations aux États-Unis notamment lors de la Biennale d’Architecture de Chicago ; en décembre diffusion sur France 5 du documentaire de Bertrand Lemoine et Pascal Cuissot « Tour Eiffel, les défis d’un visionnaire » ; en clôture de l’année Eiffel 2023, une création artistique inédite mêlant musique électro et mise en lumière de la Tour Eiffel par le DJ français Michaël Canitrot.

2- Qu’est-ce que l’ADGE (Association des Descendants de Gustave Eiffel), son historique, ses membres et son rôle ?

Myriam Larnaudie-Eiffel : Fondée en 1995 par mon frère Xavier Larnaudie-Eiffel, cette association réunit la très grande majorité des descendants de Gustave Eiffel. Elle a été créée pour lui rendre hommage, défendre sa mémoire, enrichir la connaissance sur son œuvre, défendre ses œuvres en assurant leur pérennité et éviter toute forme d'abus en matière d'exploitation de sa célébrité. L’association Eiffel regroupe aujourd’hui une cinquantaine de descendants de Gustave Eiffel ainsi que des membres sympathisants passionnés par son œuvre.

3- Dans l’imaginaire collectif, le prestige de Gustave Eiffel est-il toujours intact en 2023, notamment pour les jeunes générations ?

Myriam Larnaudie-Eiffel : Oui même si la Tour reste quasiment le seul monument connu ce qui est insuffisant au regard de la diversité de son œuvre. L’année Gustave Eiffel 2023 est inscrite par l’Institut Français comme « célébration officielle nationale ». Notre association a également déposé une demande de « panthéonisation », car comme je l’ai déclaré au Figaro, il a fait rayonner l'image de la France dans le monde entier parce qu'il n'a eu de cesse d'innover. Il incarne la France industrielle et aura été un dirigeant aux idées sociales avancées. Il est important de redonner de l'importance au panthéon scientifique aujourd'hui insuffisamment représenté.

4- En dehors de l’Europe, quelles régions du monde possèdent le plus grand nombre d’ouvrages conçus par Eiffel & Cie ?

Myriam Larnaudie-Eiffel : L’Asie du Sud-Est et l’Amérique du Sud. Voici quelques exemples :

Pour l’Amérique du Sud : pont de La Paz (Bolivie - 1873) ; pont de la Oraya (Pérou - 1874) ; douane et Église San Marcos d’Arica (Chili - 1872-75) ; pont de la Magdalena (Colombie - 1874) ; Église de Tacna (Pérou - 1873) ; également en Amérique centrale, 4 ponts et les écluses du Canal de Panama (1887-89).

Pour l’Asie : 108 tabliers de pont pour la ligne Lan-Ho à Kien Chan (Chine - 1892) ; Église et phare Saint Nicolas à Manille (Philippines - 1875-78) ; ponts de Santa Cruz, Laguna, de l'Ayala sur le Rio Passig à Manille, de Simala à Cebu (Philippines - 1890-91) ; ponts de Binh-Dien, Tan-An et Ben-Luc (Vietnam - 1880) ; pont des Messageries à Saigon ; ponts de Ong Nui, Rach Lang, Dong Nhyen (Vietnam - 1882) ; marché de Long Chau et de Coalanh (Vietnam - 1886-87) ; halles des messageries fluviales de Saigon (Vietnam - 1888).

5- L’Unesco est partenaire de la commémoration Eiffel 2023. La Tour est déjà inscrite dans le cadre des « Rives de Seine » au patrimoine mondial de l’Unesco, toutefois une inscription de l’ensemble des ouvrages Eiffel & Cie serait-elle envisageable, comme ce fut le cas pour l’héritage de Le Corbusier en 2016 ?

Myriam Larnaudie-Eiffel : Oui cela est souhaitable. Le centième anniversaire de la disparition de Gustave Eiffel bénéficie de la labellisation Unesco et une démarche est en cours avec cette organisation afin de classer six viaducs à grande arche dont deux d'Eiffel. L'œuvre d'Eiffel dans son intégralité, mériterait d'être inscrite au patrimoine mondial et la Tour d'être classée monuments historiques.

En savoir plus sur l’année Eiffel et l’association ADGE
Assistez à notre conférence « Gustave Eiffel, un homme de fer » le 2 octobre 2023.

Flexibilité

Report sans frais sur toutes nos destinations ou remboursement en cas de fermeture de frontière.

Expertise

Des conseillers spécialistes connaissant dans les moindres détails leurs destinations

Assistance

Contact téléphonique 24h/24 , 7j/7
pendant tout votre voyage.