Fêtes et festivals au Japon

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Le calendrier japonais célèbre les saisons par des rites ancestraux. Dans chaque ville et village, les matsuri rythment le quotidien, aussi bien associés aux kami du shintô qu'à des divinités bouddhistes. Autant de moment clefs pour les Japonais qui se retrouvent dans une ambiance festive autour de feux d'artifice, de stands de nourritures, de cortèges de danses traditionnels et de parades de chars mikoshi (temples portatifs) servant à porter l'esprit d’une divinité.
Focus sur 5 événements festifs et populaires majeurs qui ajoutent au charme et à l’intérêt de votre voyage au Japon. Pour une découverte hors du commun parée de couleurs, de sonorités irrésistibles et de parfums exaltants, en immersion dans la vie locale et les traditions nippones.

 Quels sont les festivals à ne pas manquer au Japon ?

1. Festival Yayoi à Nikko (avril)
À la saison des cerisiers en fleurs, rendez-vous au sanctuaire Futarasan Jinja, à Nikko, pour un défilé traditionnel aux couleurs des fleurs de sakura, appelés hana yatai. Ce festival qui se perpétue depuis le XVIIIe siècle célèbre l'arrivée du printemps. Musiques, parade de chars décorés et fleuris, salutations rituelles et danses sacrées rythment cette somptueuse cérémonie millimétrée. Et pas le droit à l'erreur : tout faux pas est considéré de mauvais augure pour la population et mène à l'interruption du défilé.

2. Festival de Takayama (avril : Sanno Matsuri, octobre : Hachiman Matsuri)
Avec les Alpes japonaises en toile de fond, remontez le temps jusqu'au XVe siècle grâce aux magnifiques costumes et aux spectacles musicaux de l’élégant festival de Takayama qui a lieu deux fois par an, au printemps et en automne. Les festivaliers revêtent leurs habits traditionnels tandis que défilent les chars géants richement décorés, les yatai, classés « biens immatériels de la culture populaire japonaise ». Réalisés par les Hida no Takumi, des maîtres artisans, certains sont surmontés de marionnettes karakuri exécutant des danses traditionnelles. L’atmosphère est féérique à la nuit tombée, à la lumière oscillante des lanternes chochin...

3. Festival des samouraïs à Nikko (mai : Shunki Reitaisai Matsuri, octobre : Shuki Taisai Matsuri)
Dédié à Tokugawa Ieyasu, le premier shogun et fondateur de la dynastie des Tokugawa qui dirigea le Japon durant l’époque Edo (1603-1868), le festival du sanctuaire shinto Tôshô-gû est l’occasion d’assister à des démonstrations d’archerie, comme le concours de Yabusame, tir à l’arc à cheval, et d’admirer la « grande parade des 1000 guerriers » en costumes de samouraïs du XVIIIe siècle, escorte de l'esprit d’Ieyasu jusqu'au sanctuaire de Toshogu. Impressionnant.

4. Festival impérial et Grand festival à Izumo (du 14 au 16 mai)
Trésor national, le grand sanctuaire Izumo Taisha, consacré à Ōkuninushi, le kami shintō de l'abondance, de la médecine, de la chance et des mariages heureux, est l'un des plus anciens sanctuaires du Japon. Lors de ce festival, les prêtres pratiquent le tir à l'arc pour chasser les mauvais esprits et exécutent la danse ta-ue-mai. Et les messagers officiels de l'empereur apportent des offrandes au sanctuaire pour réaliser le souhait d’une vie heureuse.

5. Festival de Gion à Kyoto (juillet)
Légendaire, ce matsuri est né en 869 pour apaiser les divinités en période d’épidémie. Aujourd’hui, c’est l’occasion pour Kyoto de se transformer en une immense fête. Au programme : assister à la construction des chars richement ornés de décorations artisanales (Yama, représentant des scènes de l’histoire et de la mythologie japonaise, et Hoko, gigantesques, transportant danseurs et musiciens), admirer la parade spectaculaire sur des airs de flûte et de taïko et s’imprégner de l’atmosphère des soirées festives, les Yoiyama, au milieu des habitants vêtus de leur plus beau yukata ou kimono d’été.

 Et aussi...

-  Festival des Lanternes de Nagasaki (février)
-  Tenjin Matsuri à Osaka (juillet)
-  Jidai Matsuri à Kyoto (octobre)
-  Chichibu Yomatsuri (décembre), classé à l'Unesco dans la catégorie « Biens immatériels de la culture japonaise ».