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Alliance Française : nos guides témoignent

Rencontre avec Alvaro et Sry, qui ont étudié à l’Alliance Française

Nombreux sont les guides avec lesquels nous collaborons partout sur la planète qui ont appris le français à l’Alliance Française. En règle générale, leur qualité d’expression étonne toujours, alors que la majorité n’a jamais séjourné dans un pays francophone. Notre partenariat avec l’institution en 2023 est l’occasion d’en savoir plus et d’interviewer Alvaro et Sry, deux guides emblématiques qui collaborent avec nous depuis de très nombreuses années, l’un au Pérou, l’autre au Cambodge. Par ce biais, nous en apprenons plus sur leur expérience avec l’Alliance Française et rendons hommage à leur excellente qualité de service et de français.

La présence et l’action de l’Alliance Française jouent un rôle très important, pas seulement pour l’apprentissage de la langue mais aussi pour diffuser ou faire connaître la culture et la civilisation française. 

1- Vous avez appris le français à l’Alliance Française, pourquoi avoir fait le choix de notre langue ?

Alvaro Benavente (Arequipa, Pérou) : Tout d’abord, il faut dire que j’aime beaucoup les langues. Dès l’école primaire, j’avais déjà étudié l’anglais, donc quand que j’ai commencé mes études à l´école secondaire, je me suis dit : « il faut que tu apprennes une autre langue ». Tout petit déjà, j’étais attiré par la culture française, je lisais beaucoup, je regardais beaucoup de photos de différents endroits en France, notamment Paris et le Mont Saint-Michel. C’est à ce moment-là que je suis allé me renseigner à l’Alliance Française. J’avais treize ans et pour moi, le fait de découvrir une langue qui m’était absolument inconnue était quelque chose de merveilleux. Comme une nouvelle expérience, qui n’était pas limitée au seul fait d’apprendre une langue mais permettait d’accéder à tout un monde différent : la musique, le cinéma, les expositions d’art, etc. C’est comme ça que j’ai choisi d’apprendre le français.

Sry Yith (Phnom Penh, Cambodge) : J’ai appris le français à l’Alliance Française pendant plus d’un an. J’en rêvais depuis si longtemps… Lorsque je n’avais pas plus de neuf ans, un jour alors que nous avions décidé avec ma mère de mettre de l’ordre dans la maison, je suis tombé sur un vieux papier où il y avait des écritures très bizarres. J’ai demandé à ma mère : « comment est-ce possible que des crabes aient pu marcher si alignés sur ce papier ? » et j’ai ajouté : « qu’est-ce que c’est que ce monument sur cette photo ? On dirait les pieds de la herse ». Il s’agissait de la Tour Eiffel. Ma mère m’a répondu : « non non, c’est la langue française et ça c’est un bâtiment historique ». Je me suis alors fait une promesse : apprendre cette langue et aller voir ce monument, un jour...

2- Pouvez-vous nous raconter votre expérience à l’Alliance : le nombre d’années de formation, la qualité de l’enseignement, le diplôme obtenu...

Alvaro : J’ai étudié pendant trois ans, quatre fois par semaine, la plupart du temps en fin d’après-midi durant deux heures, car je cumulais avec mes devoirs de collège. La première année, ce sont des professeurs péruviens qui m’enseignaient le français, puis les deux dernières, des Français. Ce fut très important d’avoir une approche approfondie de la langue, tous les professeurs étaient vraiment de haut niveau mais surtout très disponibles. Je pouvais faire la comparaison avec mes professeurs d’anglais, plus axés sur la méthode pure. À l’Alliance, nous étions beaucoup moins nombreux en cours, ce qui permettait un contact plus personnalisé, notamment pour prendre le temps de répondre aux questions et de délier plus rapidement les doutes. Sans compter le contact rendu plus facile et convivial avec les autres étudiants. Le Diplôme obtenu est le DELF B1, deux mois de préparation ont été nécessaires et heureusement, je l’ai réussi.

Sry : Dès le collège, j’avais deux heures de cours français par semaine, et cela jusqu’à la fin du lycée. Après le baccalauréat, je me suis inscrit à l’Alliance Française (maintenant « Institut Français ») pour deux heures de cours par jour. Il s’agissait d’un apprentissage approfondi pour passer le concours d’entrée au Département d’Études Francophone à l’Université Royal de Phnom Penh. J’ai reçu mon diplôme français en 2000.

3- Quand vous avez commencé votre carrière de guide, aviez-vous déjà séjourné en France pour travailler votre français ? Ou bien le niveau offert dès l’obtention de votre diplôme de l’Alliance Française suffisait ? Comment se sont déroulés vos premiers guidages ?

Alvaro : Quand j’ai commencé à travailler comme guide, j’étais encore à l’école de tourisme dont le cursus dure cinq ans. J’avais à peine vingt ans mais ma professeure de technique de guidage, qui avait une agence de voyage, m’a permis de débuter dans le métier sans avoir terminé mes études. Ma première visite fut avec un Français. Je n’oublierai jamais le sentiment de peur que j’ai éprouvé, qui s’entremêlait à l’envie de découvrir un autre monde, de parler et d’expliquer des choses en français. Ce fut très enrichissant. Il est vrai que la formation à l’Alliance Française est excellente mais le fait de parler avec des gens aide énormément. Cinq ans plus tard, je suis parti en France et le fait d’y séjourner, d’échanger tout le temps avec des Français sur des sujets courants fut une expérience d’une incroyable valeur ajoutée.

Sry : Je ne suis jamais allé en France jusqu’à présent. Le niveau de mon français était limite au début de ma carrière. Ce n’était pas la faute de l’enseignement que j’ai reçu, je n’étais tout simplement pas encore prêt. Donc, oui mes premiers guidages furent difficiles. Heureusement, petit à petit, à force de rencontrer des Français de professions et de couches sociales diverses, mon niveau de français s’est perfectionné au cours des années. Que ce soit en structure grammaticale ou surtout en richesse de vocabulaire, sur des thèmes spécifiques tels que l’histoire, la religion, l’architecture, l’archéologie...

4- Que diriez-vous de l’action de l’Alliance Française en 2023 dans votre ville ? Participez-vous toujours à des événements qu’elle propose ?

Alvaro : Je suis féru d’art et de culture, donc je participe régulièrement à leurs événements. L’Alliance Française fait beaucoup de choses très importantes pour faire connaître la langue et la culture française. C’est grâce à elle que la Fête de la Musique est devenue très connue ici, dans ma ville d’Arequipa. Et c’est seulement un exemple car il y a beaucoup d’activités, même sportives, proposées.

Sry : La présence et l’action de l’Alliance Française jouent un rôle très important, pas seulement pour l’apprentissage de la langue mais aussi pour diffuser ou faire connaître la culture et la civilisation française au peuple cambodgien. C’est également un lieu de rencontre où l’on partage et l’on échange sur nos cultures et nos expériences. Je participe toujours à des évènements quand mon emploi du temps me le permet.

5- Que pensez-vous de l’action de l’Alliance Française dans le monde pour la France et son image ?

Alvaro : Le travail que fait l’Alliance Française est bénéfique parce qu’il est très diversifié et participe à la valorisation de l’image de la France partout dans le monde. Il ne s’agit pas que de la langue, mais de tous les domaines d’activité : le cinéma, l’industrie, la technologie, l’art, le sport. C’est un travail très complet. De mon côté, je suis heureux de toujours baigner dans le monde de l’Alliance car les événements qu’elle propose font qu’on touche au cœur de la France.

Sry : À mon avis, l’action de l’Alliance Française dans le monde est très importante. Il s’agit d’un institut de communication et de partage des vécus et des expériences qui facilite la reconnaissance entre les différents peuples de notre planète. L’apprentissage de la langue française s’accompagne de la découverte de la culture, de l’histoire et de la civilisation qui y sont associées. Et c’est souvent une bonne raison de tomber amoureux de ce pays. N'est-ce pas le meilleur bénéfice pour l’image de la France ?

Alvaro Benavente, Arequipa, Pérou

Péruvien amoureux de son pays, Alvaro est guide et accompagnateur, collaborateur des Maisons du Voyage depuis 20 ans. Il connaît par cœur sa terre natale, dont il aime révéler l’âme et les secrets. Les pays voisins, la Bolivie et le Chili, n’ont pas non plus de secret pour lui. Passionné par la transmission des pépites dont regorge le Pérou, il met un point d’orgue à partager sa culture tant historique qu’ethnique, ses bonnes adresses, ses meilleures anecdotes, les plats typiques à déguster…
Toujours sur fond de culture et teinté d’humour.

Sry Yith, Phnom Penh, Cambodge
Né en 1977 dans la région de Kampong Cham au nord-est de Phnom Penh, Sry est l’aîné d’une famille paysanne de trois enfants. Il débute les cours à l’Alliance Française en 1995 et est diplômé en langue française en 2000 à l’Université de Phnom Penh. En 1999, il rentre en service au palais royal de Phnom Penh en tant qu’archiviste au département de la conservation. En même temps, il devient officiellement guide et l’est toujours. Il collabore avec Les Maisons du Voyage depuis ses débuts et partage avec nos voyageurs sa passion pour son pays.

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