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Croisière en Amazonie équatorienne

L'Amazonie à bord de l’Anakonda

Pour mesurer la puissance de la nature amazonienne, écosystème aussi exceptionnel que fragile et menacé, et rencontrer les tribus Kichwa, rien de mieux que de naviguer au fil du fleuve Napo. Bernard, directeur du développement Amérique latine, nous conte son expédition à bord du confortable Anakonda et vous invite à embarquer pour une croisière originale au cœur de l’une des rares zones mondiales de mégabiodiversité.

Loin de toute pression, on reprend le temps, on réapprend la patience, l’attente, on se met à petite vitesse, au rythme du bateau, de l’Amazonie, on ne s’agite pas et on se laisse porter. C’est un peu ça les vacances ? Non ?

Bienvenue en Amazonie !

Coca est l’une des portes d’entrée de l’Amazonie équatorienne. Un aéroport tout neuf accueille désormais le visiteur en quête de découvertes. La ville est, comme beaucoup dans le bassin amazonien, un carrefour commercial posé au bord d’un grand fleuve. La chaleur étouffante paraît engourdir ses habitants qui se baladent nonchalamment, cherchant l’ombre des grands arbres, ou viennent grignoter sous la grande halle de béton, dans les petites cantines servant toute sorte de pitance. Après la montagne équatorienne, le choc est un peu rude, mais on se met vite au diapason du thermomètre qui s’affole comme son collègue l’hygromètre.

La première expérience débute au port du village pour un parcours en pirogue à vive allure. Car les fleuves amazoniens sont capricieux, le Napo est bas en ce moment, l’Anakonda, bien qu’à faible tirant d’eau, attend sagement plus loin en aval. À l’arrivée, premier contact avec l’équipage très serviable qui opère sur ce beau bateau fluvial et, comme à chaque retour d’excursion, nous propose serviette fraîche citronnée, jus de fruit frais et amuse-bouche.

 

Un bateau confortable renommé pour la qualité de sa table

L’Anakonda vient de fêter son cinquième anniversaire. Le premier pont accueille la salle à manger, où chaque jour on déguste des buffets de spécialités équatoriennes, en suivant par les grandes fenêtres le mouvement flegmatique du navire qui vogue vers sa prochaine étape. Mention spéciale pour les dîners servis à table, un régal ! Les ponts supérieurs accueillent quatorze cabines et quatre suites très confortables ainsi que les salons intérieur et extérieur, où chaque soir une conférence sur les activités du lendemain est animée par les guides naturalistes. Le dernier pont accueille quant à lui jacuzzi et solarium.

Le lendemain, grand moment avec le premier lever de soleil sur l’Amazonie. L’Anakonda, qui reste à quai la nuit, reprend au petit jour sa navigation. C’est un moment magique forcément. Le soleil rougeoie les nuages, parfois les perce et révèle les dégradés de vert de la végétation riveraine, les oiseaux se réveillent et s’agitent à la cime des arbres. Parfois les rapides bateaux taxis viennent un peu briser l’harmonie méditative, mais le fleuve est si large qu’il minimise leur effet.

 

Toute la biodiversité de la forêt tropicale

Aujourd’hui, on découvre l’un des sites les plus renommés d’Amazonie, le parc national Yasuni. Classé réserve de la biosphère par l’Unesco, il protège une biodiversité si riche que l’on compte ici autant d’essences d’arbres dans un hectare que dans toute l’Amérique du Nord (soit 2 274 contre 660). En pirogue, on rejoint à grande vitesse l’un des campements des gardes forestiers. C’est le sésame vers la forêt inondée où l’on sinue désormais à toute petite vitesse, pour profiter de la magie de l’instant et ne pas détruire par notre sillage ce magnifique miroir d’eau où la nature narcissique se complait à l’envi. Les oiseaux exotiques attirent notre attention par leur chant et leur survol au-dessus de la pirogue, jusqu’à ce que le guide Raul annonce des loutres géantes. C’est furtif, mais on les a bien vues, ces trois malicieuses loutres géantes qui tentent d’échapper à notre regard sous les palmes aquatiques. Après cette superbe balade dans ce cadre unique où l’on est quiets, seuls au monde, retour au camp de base. Surprise, une jolie table a été dressée sous le grand arbre au bord du fleuve pour notre déjeuner. Pique-nique de grand confort dans un sublime site perdu dans la forêt.

L’après-midi, c’est safari dauphins roses. On vogue vers la lagune de Jatuncocha. Là, on arrête les moteurs et on attend patiemment. Le guide n’utilise pas comme certains des appâts de nourriture et c’est louable. Il préfère se mettre en communion avec la lagune en sifflotant et tapotant l’eau comme pour exciter la curiosité de cet animal mythique. Ils s’approchent furtivement, car ils sont très craintifs, mais nous voyons trois membres de cette espèce aujourd’hui très menacée, qui parfois impressionne par son apparence, loin de celle de son cousin maritime. On n’échappe pas ensuite à la pêche aux piranhas, grand classique en Amazonie, et on se laisse prendre au jeu comme un enfant. On concourt pour être le plus rapide à remonter les petits carnivores à la dentition très impressionnante avant de vite les remettre à l’eau... enfin le guide, car on n’ose pas trop quand même, intrépide mais pas téméraire !

En voguant de retour vers l’Anakonda en cette fin d’après-midi, lorsque la lumière est la plus belle, un grand bruit arrive par l’arrière. En levant la tête, on découvre une douzaine de superbes aras jaunes et bleus en grande conversation qui nous survolent. Moment de ravissement pour clore une superbe journée.

Rencontre, culture et activités

On prend vite le rythme de l’Amazonie. On se réveille à l’aube, quand la température est encore agréable. Il faut dire qu’on est en novembre, il fait un soleil puissant dont seuls quelques nuages viennent tempérer l’ardeur. Ce matin, on visite une famille kichua dans sa maison de bois, à l’abri sur pilotis des crues du fleuve. L’occasion de découvrir cet habitat singulier sous une immense palapa tressée qui offre un grand « open space » où toute la famille vit en communion avec son environnement. Des malicieux capucins blancs viennent fureter au cas où un peu de nourriture serait à chaparder.

Notre guide, natif de la région, parle kichua et converse avec la maman de huit enfants qui paraît heureuse de répondre à nos questions sur le mode de vie et les traditions des « riverains ». Notre visite lui permet un complément de revenu. En se promenant un peu plus loin dans la forêt, on est à la recherche d’un singe pygmée qui ne dépasse pas les cinquante centimètres. Seul l’équipement de notre guide nous permet de le débusquer à la cime des arbres. Retour à bord, pour une masterclass de ceviche équatorien, car oui l’Équateur à sa propre recette, différente du Pérou. S’ensuit un atelier de tressage de palmes avec lesquelles on peut arriver à faire des choses étonnantes, si on est doué…

L’après-midi, voici l’une des activités les plus agréables en Amazonie, le kayak. C’est un bonheur de se laisser glisser sans bruit sur le miroir d’eau d’un bras de la forêt inondée, pour écouter la rumeur de la vie trépidante qui s’y trame et surprendre parfois la faune. À la fin, baignade pour ceux qui osent plonger dans cette eau limoneuse où l’on ne voit rien… À nouveau la lumière magique à ce moment-là, avec le crépuscule arrivant qui modifie la perception du paysage à chaque minute.

Fin de l’aventure

Pour le dernier jour, réveil avec la forêt tropicale qui s’agite avant de partir vers un autre site célèbre de la région, le Napo Wildlife Center. Ici viennent souvent se nourrir les aras et perruches, d’une terre chargée d’argile à l’effet alcalin, permettant de diminuer dans leur estomac l’acidité extrême des graines et noix qu’ils croquent toute la journée. C’est simplement vital au quotidien. Un abri permet de nous camoufler pour mieux observer en silence.

C’est là que l’on fait la grande expérience de la patience que demande souvent le milieu sauvage pour se laisser observer. Après deux heures, alors qu’on les entendait depuis un moment jacasser dans les arbres alentours, quatre magnifiques aras « scarlett » font leur apparition récompensant en une seconde cette attente interminable. Les perruches vont-elles suivre ? Suspense, car on les entend s’approcher, la rumeur enfle. Mais soudain leurs cris se renforcent comme dans un mouvement de panique, certainement qu’un oiseau de proie ou un singe a perturbé leur descente. Il faudrait encore très longtemps avant que tout ne se calme et qu’elles continuent leur descente vers la « collpa ». Notre patience est mise à rude épreuve puis on abandonne. Après une dernière promenade à la tombée du jour à l’affût du caïman, la soirée du commandant sonnera la fin de cette belle aventure dans un confort optimal, où l’on remet son horloge biologique à l’heure.

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Le condor et l'Anakonda

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